Après la déclaration de Brigitte Fouré et Alain Gest…
Il faut se féliciter de la déclaration commune de Brigitte Fouré et Alain Gest annonçant un projet de liste d’union aux les prochaines élections municipales d’Amiens et je les ai immédiatement assurés de mon soutien.
J’ai cependant rappelé que les statuts de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) qui valent loi pour le Nouveau Centre, stipulent que seule la commission nationale d’investiture est habilitée à investir nos candidats et à négocier avec le partenaire UMP.
Ce rappel de ma part n’est pas de forme : il est de fond. A ma connaissance, et je le déplore, l’UDI n’a pas encore investi de candidat centriste à Amiens. Il faut qu’elle se hâte de le faire en expliquant son choix.
L’union ne peut relever que d’une négociation nationale avec l’UMP surtout pour lui attribuer la présidence d’Amiens Métropole. On ne peut imaginer que l’UDI abandonne sans motif ni contrepartie une agglomération régionale comme Amiens Métropole alors qu’elle a, seule, des élus municipaux et départementaux amiénois et qu’elle a détenu la députation de 1986 à 2012. La contrepartie minimum serait qu’un accord similaire soit passé dans les villes tenues par l’UMP en Picardie comme St Quentin, Beauvais et Compiègne.
Aujourd’hui en effet, et de plus en plus demain, c’est Amiens Métropole qui décidera de l’avenir des Amiénois puisqu’elle a compétence sur le développement économique, les nouvelles technologies, l’enseignement supérieur et la recherche, l’aménagement des zones d’activités, les transports, la culture et le sport avec les équipements qui s’y rattachent, l’environnement et une large part du logement social.
Cette proposition de découpler la gestion de la ville de celle de la Métropole en créant une sorte de dyarchie pose d’autant plus de problèmes qu’à Amiens justement, tout a été fait (avec difficulté), pour fusionner les services et les procédures et faire qu’une seule administration serve à la fois la ville et la Métropole. A qui obéira-t-elle ? Ou faudra-t-il la re-diviser et recréer des cabinets, des secrétariats, des chauffeurs et des locaux ?
Décider que 75% de la population de la Métropole ne choisissent pas le président de l’agglomération mérite plus qu’une conférence de presse.
Nos priorités, longtemps débattues restent l’emploi qui exige d’abord une baisse résolue de la fiscalité, la sécurité et la démocratie locale.
Si la commission d’investiture validait la solution proposée par Brigitte Fouré et Alain Gest c’est à ces problèmes majeurs que nous devrions nous attaquer.
O. Jardé
Président départemental du Nouveau Centre
Vice Président départemental de l’UDI