Voici ci-dessous mon analyse sur les nouvelles technologies.
Amitiés,
Olivier Jardé
Le monde est en pleine mutation et la France ne doit pas louper le rendez-vous de la troisième révolution industrielle. À l’heure d’aujourd’hui, en 2017, nous vivons dans l’ère numérique. Réseaux sociaux, robotisation et toutes les nouvelles technologies qui naissent au cours de 21ème siècle bouleversent notre quotidien, nos professions et même nos rapports avec les autres.
Le politique doit s’emparer de ces questions qui relèvent d’un des plus grands défis des prochaines années tant les changements qu’elles vont engendrer nécessiteront un encadrement clair permettant leur développement dans l’intérêt général.
TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
Guy Vallancien (Homo artificialis. Plaidoyer pour un humanisme numérique chez Michalon), Professeur de médecine et chirurgien, s’est interrogé sur la « troisième révolution industrielle ». Résultera-t-elle, à l’instar des deux précédentes, d’un « déversement » des travailleurs vers un nouveau secteur d’activité ou sera-t-elle à l’origine d’une destruction pure et simple, sans alternative, de nombreux emplois ? Il a lui-même vu son métier transformé de fond en comble par l’apparition de l’intelligence artificielle couplée à la robotique.
Pourtant, notre classe politique est encore loin d’avoir pris la mesure des conséquences que le développement de l’intelligence artificielle aura sur l’emploi. Au cours des deux premières révolutions industrielles, ce n’est pas à une destruction nette des emplois dépassés qu’on avait assisté, mais plutôt à un « déversement » de l’ancien monde vers le nouveau. Par exemple, les travaux du monde agricole se sont « déversés » vers ceux de la sidérurgie ou de l’automobile.
Il faut s’assurer de la réussite de cette troisième révolution pour que personne ne soit laisser de côté. Il faut encourager ce « déversement » de travailleurs. Il est clair qu’on aura à l’avenir besoin de mathématiciens, de datascientists, de spécialistes de l’IA, du big data, etc.
Il faut, par exemple, que le Ministère de l’Éducation Nationale se prémunisse de ces évolutions et adapte les programmes.
La digitalisation de l’économie est source de création d’emplois. Nous devons accélérer la transformation numérique en accompagnant et en formant les salariés à ces mutations et en levant les freins à la croissance de nos entreprises. Et pour dynamiser l’investissement dans les entreprises numériques, nous défiscaliserons à hauteur de 50 % les sommes investies par les business angels1 dans les start-ups.
LES RÉSEAUX SOCIAUX
Si les nouvelles technologies apportent des évolutions – voire des révolutions – le politique doit être vigilent aux utilisations de ces dernières. Tout particulièrement pour les réseaux sociaux qui sont omniprésents dans nos vies, tout le monde connaît Facebook, Twitter ou Instagram. Les réseaux sociaux ont, à un certain point, changé nos rapports avec les autres et nos façons de communiquer. Comment encadrer et contrôler les abus des réseaux sociaux sans toucher à la liberté d’expression : c’est là un vrai travail d’équilibriste.
LUTTE CONTRE LE DJIHADISME
Cette difficulté s’exprime particulièrement dans la problématique de la lutte contre le djihadisme. Nous savons que les réseaux sociaux sont un terreau fertile pour les prédicateurs de haine et les recruteurs pour le djihad. Cette question est essentielle elle en va de la sécurité de tous.
Pourtant, un rapport de juillet 2016 de l’Assemblée Nationale montre que Internet et les réseaux sociaux sont à la traîne dans la lutte contre l’endoctrinement djihadiste. Les grands opérateurs font preuve d’une « attitude passive », est-il écrit. « Il est apparu très clairement que les plateformes de Web social ne sont pas assez proactives dans la lutte contre la propagande de Daesh », relève le rapport, qui, parmi des dizaines d’auditions d’experts, sociologues, responsables policiers, a également entendu des représentants de Facebook, Twitter, Google et Dailymotion.
Ces opérateurs « doivent se doter d’outils et d’équipes performantes pour lutter contre la prolifération des discours extrémistes, et ne sauraient se limiter, comme aujourd’hui, à une attitude passive qui consiste à simplement retirer les contenus signalés par les internautes ou les autorités », selon la mission parlementaire. Et encore, certains contenus sont jugés illicites dans certains pays, pas dans d’autres, et le niveau de blocage varie localement. « Les réseaux sociaux interprètent de manière extensive la liberté d’expression ou le droit à l’information », et « certaines personnes auditionnées ont parlé d’impunité dans les réseaux sociaux, où Daesh recrute et lève des fonds dans l’indifférence des entreprises de ce domaine », indique le rapport.
En outre, « les moyens humains consacrés aux repérages de contenus illicites en ligne sont très faibles », ajoute-t-il, mentionnant notamment Twitter, qui dispose d’une centaine de personnes, pour l’ensemble du monde, affectées à la surveillance des contenus. Le rapport cite aussi l’exemple de la vidéo du tueur de Magnanville (qui a assassiné un couple de policiers le 14 juin à leur domicile en région parisienne), postée juste après le meurtre en direct sur Facebook live, et qui n’a été retirée que onze heures plus tard.
PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES
L’apparition des réseaux sociaux a aussi appelé à redéfinir la question de la protection des données personnelles.
Le G29, le groupe des CNIL européennes, s’est récemment saisi de la question de l’utilisation massive des réseaux sociaux, pour préciser les règles applicables et mettre en lumière les risques d’atteinte à la vie privée générés par la diffusion de données personnelles sur internet.
Dans son avis, le G29 considère que dans la majorité des cas les dispositions de la Directive européenne sur la protection des données personnelles – transposées en France par la loi Informatique & libertés – sont pleinement applicables aux réseaux sociaux et que, par voie de conséquence, ses principes doivent être respectés par les responsables de ces sites internet. En particulier, le G29 recommande que les utilisateurs soient clairement informés des conditions d’utilisation de leurs données et des conséquences qui en résultent pour leur vie privée. En outre, le G29 considère que trop de paramètres permettant à d’autres personnes d’accéder au profil de l’utilisateur sont définis par défaut, et que l’utilisateurs n’en est pas suffisamment averti. Sont également critiquées les durées de conservation des données qui doivent être limitées, s’agissant notamment des comptes inactifs ou abandonnés. Le G29 met enfin l’accent sur la protection des mineurs, ainsi que sur la possibilité qui devrait être offerte à quiconque, membre ou non-membre, de demander la suppression des données personnelles le concernant. (Avril 2017)
D’une manière générale, les nouvelles technologies doivent être conçues pour être bénéfiques à l’Homme mais aussi à la planète.
C’est grâce aux nouvelles technologies que nous pourrons développer une énergie propre et renouvelable et dire au revoir aux énergies fossiles qui causent le réchauffement de la planète.