Olivier Jardé pose une question d’actualité sur la journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral

Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral

M. le président. La parole est à M. Olivier Jardé, pour le groupe Nouveau Centre.

M. Olivier Jardé. Le groupe Nouveau Centre s’associe à l’hommage qui vient d’être rendu à Marie Dedieu.

Ma question, à laquelle se joint mon collègue Stéphane Demilly, s’adresse à Mme la secrétaire d’État chargée de la santé. Aujourd’hui, nous commémorons la journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral. L’AVC est une source de grande souffrance : souffrance pour les patients, mais aussi pour les familles, qui voient leur père, leur mère ou leur conjoint diminué.

En France, sur 150 000 accidents vasculaires cérébraux par an, on compte malheureusement 50 000 morts et 50 000 malades souffrant de séquelles d’hémiplégie plus ou moins importantes, mais on compte aussi – fait tout à fait nouveau – 50 000 guérisons totales.

Or, les Français ne sont pas égaux face à ce risque, du fait de leur état de santé, mais aussi en fonction du lieu où ils vivent. En Picardie, le risque de séquelle est malheureusement de 58 %, quand il est de 40 % dans la région toulousaine.

S’il faut renforcer la prévention, c’est-à-dire la lutte contre la sédentarité, l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, il faut donc aussi favoriser la mise en place de réseaux efficaces pour une prise en charge rapide et spécialisée.

Madame la secrétaire d’État, quelles mesures comptez-vous prendre pour que soient mieux enseignés les premiers signes, si importants, pour renforcer la prévention et pour qu’une prise en charge rapide, efficace, spécialisée améliore les taux de guérison ? (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre, ainsi que sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

M. le président. La parole est à Mme Nora Berra, secrétaire d’État chargée de la santé.

Mme Nora Berra, secrétaire d’État chargée de la santé. Monsieur le député, la France s’est, vous le savez, dotée d’un plan AVC pour la période allant de 2010 à 2014. Ses objectifs sont clairs : réduire l’incidence des AVC, avec une meilleure information et une meilleure prévention ; améliorer la prise en charge des patients en les traitant dans les meilleurs délais, afin de limiter au maximum les complications les plus graves.

Nous avons donc travaillé sur deux campagnes de sensibilisation : la première, qui visait les populations à risque, s’est déroulée au mois de mai dernier ; la seconde se déroulera à partir du 31 octobre prochain et s’adressera plutôt au grand public, sur le thème de l’hypertension : surveiller sa tension, c’est protéger son cerveau. Le budget de cette campagne s’élève à près de 300 000 euros.

Quant à la prise en charge, il faut qu’elle soit aussi efficace et aussi rapide que possible, c’est-à-dire qu’elle intervienne dans la demi-heure qui suit l’accident, quel que soit le lieu où se trouve le patient. Pour cela, nous voulons d’abord renforcer, ou créer, des unités neuro-vasculaires, avec l’objectif de 740 unités sur le territoire français en 2014 – c’est d’ailleurs ce que proposait votre rapport. Depuis le début du plan, le nombre de ces unités a augmenté de 40 %, et celui des patients accueillis de 25 %.

Nous voulons d’autre part renforcer la télémédecine, qui permet un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge, sur l’ensemble du territoire ; nous disposons pour cela d’un budget de 11 millions d’euros.

Si des disparités régionales existent encore, nous mettons, vous le voyez, tout en œuvre pour les réduire et offrir une égale qualité de prise en charge à tous les patients sur l’ensemble du territoire. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)

Communiqué de presse : Olivier Jardé dénonce les conséquences prévisibles des décisions arbitraires de la mairie d’Amiens

Communiqué de presse
Olivier Jardé dénonce les conséquences prévisibles des décisions arbitraires de la mairie d’Amiens

Comme je l’avais hélas prévu, les fermetures de rues à la circulation automobile engendrent des problèmes sociaux dramatiques et des drames humains poignants.

Ce n’est pas qu’une fermeture d’un établissement qu’à dû supporter une commerçante de la place René Goblet, mais la perte de son travail, donc de tous ses revenus et de son logement. C’est toute famille, les enfants compris, qui s’est retrouvée à la rue.

Face à cette situation intolérable, j’ai décidé de réagir immédiatement, comme aurait dû le faire Gilles Demailly. J’ai interpelé le Directeur de la SIP HLM et le Préfet de la Somme pour que cette famille soit rapidement relogée.

Je demande au maire d’Amiens de comprendre que les commerçants ont besoin, dans la crise très grave que nous vivons, d’être entendus et protégés plutôt que malmenés.

Cette situation navrante n’est que le symbole d’un centre ville qui dépérit par idéologie où les hausses de la fiscalité entraînent une perte d’attractivité, un déclin économique qui aboutit inéluctablement à des drames humains.

Question orale sans débat d’Olivier Jardé sur la desserte d’Amiens par la ligne à grande vitesse Paris-Londres

Desserte d’Amiens par la ligne à grande vitesse Paris-Londres

M. le président. La parole est à M. Olivier Jardé, pour exposer sa question n° 1567 relative à la desserte d’Amiens par la ligne à grande vitesse Paris-Londres.

M. Olivier Jardé. Monsieur le ministre chargé des transports, lors d’un colloque à Rouen, le 23 mai 2011 sur le thème des liaisons ferroviaires à grande vitesse entre Paris et Le Havre, il a été évoqué la future liaison Paris-Londres non plus par Amiens mais par Rouen et Abbeville.
Je souhaite obtenir une explication concernant la disparition de la liaison TGV par Amiens alors qu’avait été adopté, à l’occasion de l’examen du projet de loi Grenelle I, mon amendement prévoyant qu’une nouvelle ligne Paris-Londres devait passer par Amiens. L’adoption de cet amendement à l’article 13 faisait suite à l’abandon de la liaison autoroutière Amiens-Lille.
Par ailleurs, les Amiénois constatent que chacune de ces décisions les isole un peu plus du Grand Paris et du Grand Lille, les reléguant ainsi au rôle de lointaine banlieue de ces grandes métropoles.
Le Gouvernement compte-t-il mettre en place une véritable politique du Bassin parisien ? Je suis pour ma part favorable au Grand Paris. Amiens est à 130 kilomètres de la capitale et doit être considérée comme un pôle à part entière du Bassin parisien. Il s’agit de redonner un espoir aux villes situées à 100 kilomètres de Paris.

M. le président. La parole est à M. le ministre chargé des transports.

M. Thierry Mariani, ministre chargé des transports. Monsieur le député, la commission nationale du débat public, la CNDP, saisie du projet de ligne nouvelle à grande vitesse Paris-Amiens-Calais, a décidé de ne pas prendre position quant à l’organisation d’un débat public : elle souhaite que plusieurs aspects du dossier soient approfondis, notamment les perspectives d’évolution des trafics et de saturation de la LGV nord. Des études complémentaires, dont certaines ont déjà été engagées, doivent donc être réalisées avant de saisir à nouveau la CNDP.
Si la possibilité de réaliser une liaison Paris-Londres via la ligne nouvelle Paris-Normandie a été évoquée dans le cadre des travaux préparatoires au débat public du projet du Grand Paris, ce scénario n’a donné lieu à aucune étude à ce stade. La ligne à grande vitesse Paris-Amiens-Calais – à propos de laquelle vous êtes en effet intervenu à de multiples reprises –, figure d’ailleurs parmi le programme supplémentaire de 2 500 kilomètres de lignes à grande vitesse défini par la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement.
Dans un avenir plus proche, le projet de liaison Roissy-Picardie, qui a fait l’objet d’un débat public en 2010, vise à répondre aux enjeux de déplacements nationaux et interrégionaux entre les territoires picards, le nord de l’Île-de-France, en particulier le pôle de Roissy et le reste de la France. Les études préalables à l’enquête d’utilité publique sont d’ores et déjà engagées avec pour objectif d’ouvrir l’enquête d’ici à la fin 2014.

M. le président. La parole est à M. Olivier Jardé.

M. Olivier Jardé. Je vous remercie, monsieur le ministre, pour vos éclaircissements. Néanmoins, le barreau Creil-Roissy, ce n’est pas le TGV par Amiens mais la possibilité pour les Amiénois de prendre le TGV sur le nœud important de Roissy. Je ne souhaite pas qu’Amiens devienne le terminus du RER.
Son activité augmentant de 4,7 % par an, il y a fort à parier que la ligne Paris-Lille sera très prochainement saturée. Il conviendra donc de construire une seconde ligne qui doit, comme le prévoit la loi, passer par Amiens.