Réponse à la question d’Olivier Jardé concernant la prise en charge des allergies respiratoires

Question publiée au JO le : 05/04/2011 page : 3322
Réponse publiée au JO le : 24/05/2011 page : 5592

Texte de la question
M. Olivier Jardé attire l’attention de M. le ministre du travail, de l’emploi et de la santé sur la prise en charge des allergies respiratoires. Parmi les 25 % des Français souffrant d’allergies respiratoires, 15 % à 20 % d’entre eux voient leur quotidien largement pénalisé par leur maladie, selon une étude menée par le comité français d’observation des allergies (CFOA), en juin 2009. Les difficultés rencontrées entraînent une dégradation du sommeil, à l’origine de fatigue et d’irritabilité qui handicapent la vie quotidienne des malades. Par ailleurs, les allergiques ont également une vie sociale perturbée : ils doivent surveiller leurs sorties notamment au printemps lorsqu’ils subissent des allergies au pollen et limiter la pratique de sport. Dans ce contexte, il souhaite savoir si le Gouvernement compte mettre en place une meilleure prise en charge des allergies respiratoires sévères.

Texte de la réponse

L’impact des facteurs environnementaux sur le développement de l’allergie, fréquemment en cause dans la maladie asthmatique est variable, de la fenêtre d’exposition aux allergènes, de l’intrication possible des différents facteurs (tabagisme passif, type d’allergènes, facteurs nutritionnels, pollution…) et du terrain génétique. À l’heure actuelle, les données relatives à la prévalence dans notre pays des allergies prises de manière globale manquent. L’Institut de veille sanitaire (InVS) a un programme de surveillance de l’asthme depuis 2000 qui a pour objectif de suivre la prévalence de l’asthme en France, par stade de sévérité de la maladie, et d’estimer la part d’asthmes non diagnostiqués ou insuffisamment traités. Il s’appuie sur les données de plusieurs enquêtes nationales de santé, effectuées au sein de la population générale à intervalles réguliers. Ces données sont réactualisées régulièrement, notamment dans le cadre du suivi de l’objectif 74 de la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004. D’après la dernière enquête décennale santé, la prévalence de l’asthme actuel est de près de 9 % chez l’enfant et de 6 % chez l’adulte. Les taux annuels d’hospitalisation pour asthme et la mortalité par asthme ont diminué entre 1998 et 2007. Cependant, le contrôle et le traitement de l’asthme semblent insuffisants, notamment chez l’enfant. Un groupe de travail « asthme et données de l’assurance maladie » a été mis en place pour définir des indicateurs sur la prise en charge de l’asthme, dans le cadre du « Comité scientifique du programme de surveillance des maladies respiratoires chroniques et des allergies » de l’InVS. Le ministère chargé de la santé a soutenu les campagnes d’information du grand public et des professionnels sur le souffle (Campagnes « capital souffle » 2005, 2006, 2007, 2008 et campagne « Destinations souffle » et, depuis 2007, la « Journée mondiale de l’asthme » organisée à l’initiative des professionnels et des associations de patients « Asthme et allergies »). L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) subventionne depuis 2005 une ligne téléphonique « asthme et allergie ». L’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES) avait publié des recommandations sur la prise en charge de l’asthme chez l’adulte. La Haute Autorité de santé (HAS) a publié en 2010 des recommandations de bonne pratique : « Asthme de l’enfant de moins de 36 mois : diagnostic, prise en charge et traitement en dehors des épisodes aigus ». Le plan pour l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de maladies chroniques (2007-2011) vise à développer l’éducation thérapeutique des patients (ETP) atteints de maladies respiratoires, comme l’asthme ou la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), Parmi les premiers programmes autorisés par les agences régionale de santé depuis la parution des textes relatifs à l’ETP, 216 programmes sont consacrés aux maladies respiratoires (asthme et BPCO notamment). Face à l’enjeu de santé publique que représentent les allergies, le ministère chargé de la santé a inscrit la prévention des allergies comme objectif du Plan national santé environnement 2 (PNSE 2). Des travaux ont été réalisés ou sont en cours, concernant les allergènes présents tant dans l’air intérieur que dans l’air extérieur (pollens, moisissures, ambroisie…). Par ailleurs, les actions de santé publique ayant pour objectif de diminuer l’incidence du tabagisme passif et actif, notamment pendant la grossesse et chez le jeune enfant ont fait leurs preuves dans la population générale et seront poursuivies.

Communiqué de presse : Avant les municipales, faut-il déjà se recaser?

Avant les municipales, faut-il déjà se recaser ?

Etienne Desjonquères, premier adjoint de Gilles Demailly chargé de la démocratie locale, se fait nommer Directeur d’une structure, pour les 2/3, financée par la Mairie d’Amiens.

Olivier Jardé s’insurge quant à cette décision et s’étonne de la variété des compétences du 1er adjoint capable de passer sans transition de la direction du CES d’Etouvie au centre culturel Jacques Tati.

Verra-t-on peu à peu tous les adjoints se recaser dans les associations financées par la ville ou la Métropole?
Que fera la prochaine équipe municipale, qui succèdera à la majorité actuelle, de tous ces directeurs choisis pour leur adhésion politique plus que pour leurs compétences?
Que penseront les fonctionnaires municipaux qui ont postulé à ce poste ou les candidats évincés?
Quelle sera l’indépendance du conseil d’administration de Tati face à un Directeur qui tient la clé du financement de la structure qu’il dirige?

Olivier Jardé souhaite que la raison et la dignité fassent revenir l’équipe municipale sur cette décision déplorable. L’image de la classe politique toute entière en bénéficiera.

Article du Quotidien du Médecin du 26.05.11 : Recherche sur l’embryon : à tribord toute!


Publié sur Le Quotidien du Medecin

Recherche sur l’embryon : à tribord toute !

Comme le souhaitait le gouvernement, les députés ont renouvelé leur vote, à une large majorité (73 contre 33), en faveur de l’interdiction, avec dérogations, de la recherche sur l’embryon. Interdite par les députés en première lecture, autorisée par les sénateurs, puis de nouveau interdite, la recherche sur l’embryon et les cellules souches divise les parlementaires. « On ne ferme pas la porte aux avancées de la science », s’est justifié le ministre de la Santé Xavier Bertrand.

Le député Olivier Jardé (Nouveau Centre) regrette le manque de lisibilité de cette interdiction de principe par rapport aux pays étrangers. Gaëtan Gorce (PS) accuse le gouvernement de vouloir, sur ce sujet, « remporter une victoire politique ». « Même ceux (députés de la majorité) qui défendaient l’idée de l’autorisation ont été interdits d’hémicycle », a-t-il affirmé. « Je ne suis pas manipulée par un quelconque lobby », s’est défendue la secrétaire d’État Nora Berra. « Pas de pression ? Il y a des pressions terribles », glissait pourtant dans les couloirs de l’Assemblée un député de la majorité.

Les députés ont, par ailleurs, précisé les contours du diagnostic prénatal en stipulant que la femme enceinte devait recevoir une information « loyale, claire et appropriée ». Ils ont aussi repoussé le transfert d’embryon après le décès du père. Après un vote solennel programmé mardi prochain à l’Assemblée nationale, le projet de loi devrait retourner au Sénat le 8 juin.

> S. H.