La presse économique annonce la fermeture en 2014 du site amiénois de Good-Year
L’avenir économique d’Amiens est la question essentielle, le problème prioritaire à résoudre, l’inquiétude la plus perceptible, la priorité politique évidente.
Face à elle, il n’est plus d’autres priorités d’action. Même la sécurité recule et le tramway qui mobilise tant l’équipe municipale, n’existe plus.
Sans être économiste, chacun pressent qu’avec moins d’emploi, il y a moins de pouvoir d’achat, moins de commerce, moins de recettes fiscales !
La disparition de Good Year pourrait coûter quelques 7 Millions d’euros de perte de recettes fiscales à la Métropole entre le versement transport, les impôts fonciers et la contribution économique territoriale.
Cela représente environ ¼ des investissements réalisés chaque année par la Métropole amiénoise. Une telle perte conduirait à revoir TOUS les programmes d’investissements ou à augmenter encore une fiscalité déjà délirante.
Cette question de l’avenir de l’emploi à Amiens, de notre développement économique, de nos ressources et de leur affectation prioritaire, devrait être au cœur des projets politiques des différents candidats. Toutes les autres politiques en dépendent et ce n’est pas en mettant des banderoles sur la mairie en soutien aux salariés de Good Year comme l’a fait Gilles Demailly ou en insultant et menaçant les chefs d’entreprise comme le fait Arnaud Montebourg, que l’on résoudra le problème.
Au cours des prochains éditoriaux sur ce site, j’avancerai mes analyses et propositions pour relancer, comme l’avait fait Gilles de Robien avec les centres de relations clientèles, tant décriés par la gauche, et le pôle logistique, des pistes nouvelles pour un avenir économique aujourd’hui compromis.
Mais au-delà de ces inquiétudes justifiées sur le plan économique local et qui touchera donc l’ensemble des Amiénois, je tiens à réaffirmer mon plus profond soutien aux 1300 familles qui seront les victimes de cette tragédie sur le plan humain et social !
En effet, c’est une catastrophe. Mais encore une fois les syndicats ont-ils joué le bon rôle et n’ont-ils pas scié la branche sur laquelle ils sont assis ?
J’ai cru comprendre qu’ils avaient refusé un plan social pour 500 salariés. Résultat au lieu de 500 reclassés ; 1300 au chômage.
Évidemment les syndicats sont coupables d’avoir refusé toutes négociations !
Et non seulement les syndicats mais aussi la ville en les soutenant jusqu’à l’absurde !
Le résultat sera que, non seulement Good Year va tomber, malheureusement pour les familles des salariés, mais que l’image d’Amiens chez les investisseurs, notamment étrangers, est catastrophique.
De plus, aucune stratégie de rééquilibrage n’à été prévue et, au lieu d’investir dans l’accueil de nouvelles entreprises ou dans les investissements structurants comme le très haut débit, la municipalité se lance dans un projet de tramway infinançable sans de nouveaux impôts qui tueront un peu plus le pouvoir d’achat des Amiénois et la compétitivité de nos entreprises industrielles et commerciales.
À Paris comme à Amiens les mêmes alliances de circonstances, les mêmes programmes démagogiques, provoquent les mêmes résultats qui approfondissent la crise que connaît l’Occident qu’Hollande ne voulait pas reconnaître…
Merci de ce dialogue