A l’heure où la police et la justice déploient des moyens importants (RAID, GIPN, CRS, Zone de sécurité prioritaire…) pour procéder (enfin!) aux arrestations en lien avec les événements de l’été dernier. Au moment où, à Amiens, il y a débat sur l’insécurité sans toutefois se donner les moyens d’y faire face, je regrette qu’une attention de même intensité ne soit pas portée à la lutte pour l’emploi avec un vrai débat sur le développement économique, la formation et les stratégies haut débit !
Bonjour Monsieur Jardé,
Certains observateurs le prédisent avec inquiétude « Marseille, c’est l’avenir de la France ! »
Terre d’accueil multiculturelle qui, reconnaissons-le, a fait toute sa richesse, elle est aussi depuis fort longtemps le berceau du grand banditisme et cette réputation s’est pérennisée pour atteindre aujourd’hui un niveau de violence inouï.
Je ne peux m’empêcher de faire la corrélation avec Amiens, même si l’on n’y règle pas encore les problèmes à la Kalachnikov !
Car AMIENS a été cet été le théâtre de faits de violence urbaine. De plus en plus violents, de plus en plus spectaculaires, ils mettent en scène des acteurs de plus en plus jeunes.
La configuration urbaine de la cité phocéenne a eu pour effet de concentrer en son nord plusieurs vagues de populations issues de l’immigration qui sont aussi, hélas, fortement touchées par la pauvreté et donc les difficultés d’intégration.
Amiens, comme d’autres villes, lundi dernier encore à Montreuil, ne doit pas laisser se propager la violence au risque de la banaliser.
Mais la crainte de l’échafaud n’a jamais empêché les meurtres les plus cruels !
Le tout répressif n’est pas non plus la solution et apparaît inefficace, conduisant trop souvent à la récidive.
Il faut punir lorsque cela est juste et mérité, mais aussi mieux prévenir en dépoussiérant vite les lois relatives à la prévention qui datent des années 70, faisant fi du nouveau visage de notre société. Ceci afin d’éviter l’effet tâche d’huile de ces comportements déviants.
En tout état de cause, les caméras de vidéo-protection, si elles sont, comme l’estiment les élus de la majorité amiénoise, inefficaces et privatives de liberté individuelle, ont le mérite de permettre au plus grand nombre de nos concitoyens des déplacements plus sereins, là où elles se trouvent,d’une part, de dissuader ceux qui seraient tentés d’enfreindre la loi, d’autre part. C’est tout l’antagonisme entre liberté individuelle et intérêt général…
Depuis ce matin Amiens, et plus particulièrement son quartier nord défraient une nouvelle fois la chronique et à dire vrai, cela me rend malheureux… Mes salutations