Dimanche, les Français décideront de leur Chef de l’Etat pour les années 2012-2017.
Certes, le choix n’est pas celui de 1981, où le programme commun et ses nationalisations, les 39 heures payées 40 et l’alliance sans complexe avec les communistes faisaient entrevoir des lendemains difficiles.
Deux ans après (1983), la rigueur remettait le fleuve dans son lit et les Français aux réalités du monde. En 1986, une cinglante défaite électorale remettait la droite au pouvoir. Je n’ai jamais compris pourquoi, à l’époque elle a accepté la cohabitation.
En 1988, à nouveau sensible à la démagogie Mitterrandienne, la France repasse à gauche. Les français y gagnent la retraite à 60 ans et la France, un boulet financier dont elle ne s’extirpera pas de sitôt car elle n’est pas financée. Après la gestion prudente de Rocard, c’est Edith Cresson, les affaires et Bérégovoy.
En 1993, les français reviennent à nouveau à la raison et une nouvelle cohabitation s’installe.
En 1995, Jacques Chirac est élu Président de la République avec une campagne de promesses sur la fracture sociale, difficile à tenir. Pour trouver une majorité moins rétive il dissout l’Assemblée en 1997 et, les Français refusant, une fois encore, d’adapter leurs dépenses à leurs recettes, choisissent la gauche pour une nouvelle cohabitation. Comme si la retraite à 60 ans ne suffisait pas, la gauche de M.Jospin invente les 35H dans les entreprises privées au prix de 24 Milliards d’euros de compensation.
Rien n’est prévu pour l’hôpital, les collectivités territoriales et la fonction publique d’Etat chamboulées et laminées par cette réforme improvisée et non financée. Son gouvernement ne voit ni les problèmes de sécurité qui se posent aux français, ni les problèmes posés par une immigration massivement régularisée où le « droit à la différence » rend caduc tous les principes d’intégration.
Lionel Jospin ne figure pas au second tour et laisse la place à Jean-Marie le Pen. L’extrême droite parvient à 19% des voix (cumul Maigret/Le Pen) et Jacques Chirac ne fait guère mieux.
Cet historique montre comment toutes les tentatives pour remettre la France sur les rails de la compétitivité se sont soldées par une arrivée de la Gauche au pouvoir qui s’est empressée d’aggraver par des mesures démagogiques les problèmes financiers de la société.
Retraite à 60 ans non financée, nationalisations puis dénationalisations, 39 heures payées quarante, 35 heures non financées dans le secteur public, comme aujourd’hui les 60 000 embauches, le refus de la réforme des retraites, des collectivités ou du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, le droit de vote des étrangers sont les mêmes stigmates d’une pensée politique qui, seule en occident, refuse de se mettre au rythme du monde
Le problème est qu’il ne suffit pas que la gauche perde ensuite les élections pour que tout s’arrange. Les cicatrices des erreurs sont difficiles : on ne défait pas aisément les actes qui impriment au pays un chemin insensé.
Les conséquences se paient longtemps.
Réfléchissons y !