Un rapport de la commission européenne qui vient de sortir pointe les handicaps français. Je le trouve intéressant car, à côté de l’endettement public, bien connu maintenant, il pointe d’autres handicaps qu’il faut absolument ne pas minimiser.
- Moins pressant mais plus grave que l’endettement public, le déficit de la balance commerciale (70 Milliards en 2011) signe la perte de compétitivité de notre pays, y compris face à nos voisins européens.
Cette perte de compétitivité a des causes maintenant bien connues : coût du travail, en raison, notamment, des charges sociales qui pèsent uniquement sur les produits français.
C’est comme si nous avions mis en place des droits de douane à l’envers : seuls les produits fabriqués en France paieraient et les importations, NON!
J’ai voté la TVA dite sociale et je regrette que le transfert des charges sociales n’ait pas été plus important. En Suède, ce sont TOUTES les charges sociales qui ont été basculées sur la TVA ( taux à 25%). Le pays est devenu compétitif sans hausse des prix.
- Moins souligné, mais important, le rapport souligne que l’endettement privé atteint lui aussi des sommets : 160% du PIB, c’est-à-dire, le seuil d’alerte fixé par la commission.
- Pour rattraper cette compétitivité il faut, bien sûr, que l’entreprise « France » coûte moins cher à faire fonctionner. En effet, avec une dépense publique qui représente 56% du revenu national, (taux le plus élevé en Europe) ce sont tous nos produits et donc nos entreprises qui doivent supporter l’essentiel de la charge.
C’est pour cela que j’ai voté la « règle d’or » qui permettra un retour à l’équilibre. Je souhaite, toutefois, que le gouvernement atteigne cet équilibre en limitant les dépenses, plus qu’en augmentant les impôts, comme nous le propose François Hollande, Eva Joly ou François Bayrou. Toute augmentation des impôts freine la consommation des ménages et la compétitivité des entreprises.
- La compétitivité d’un produit est la comparaison que fait l’acheteur potentiel entre son coût et ses qualités. Pour faire des marges élevées permettant de bien rémunérer les salariés comme les actionnaires, il faut mettre sur le marché des produits à haute valeur ajoutée. C’est la recherche développement qui le permet. C’est pourquoi j’ai voté la loi organisant « le crédit recherche » qui aide fiscalement les entreprises en recherche d’une innovation bénéfique à tous.