La jeunesse française veut son indépendance

A l’heure où de plus en plus de jeunes ne peuvent quitter le foyer parental, faute de moyens, à l’heure où les études, même longues, ne garantissent plus un emploi à la sortie de l’école, la jeunesse de notre pays ne demande qu’une chose : pouvoir voler de ses propres ailes.

L’indépendance de la jeunesse, c’est aussi sa responsabilité et son affirmation. S’affirmer face aux générations précédentes qui vivent au-dessus de leurs moyens depuis de nombreuses années. La dette financière de notre pays, comme la dette écologique mondiale, seront payées au prix fort par nos enfants et nos petits-enfants.

Aussi, à tous les niveaux, les politiques doivent prendre leurs responsabilités et laisser une place dans notre pays à cette nouvelle génération. Force est de constater que la gauche n’a pas prévu d’aller en ce sens.

Quand la majorité de l’équipe municipale amiénoise propose un conseil amiénois de la jeunesse ouvert aux 16-25 ans, fait-elle une place à la jeunesse ?

Non ! Car les jeunes ne veulent ni faire de la figuration, ni jouer aux faire-valoir. Ils veulent prendre leurs propres responsabilités et être élus, dès 18 ans, comme la loi française le permet.

Alors un conseil de la jeunesse, oui, mais accessible aux collégiens et lycéens pour les préparer à leur future citoyenneté !

La majorité au Conseil général en coupant les subventions à l’ESIEE et Sup de Co, fait-elle une place à la jeunesse ?

Non ! Car en diminuant les moyens de nos écoles supérieures, on sacrifie l’ambition de notre jeunesse !

Les collectivités locales doivent aider au maximum les écoles d’enseignement supérieur au même titre que l’Université, pour l’avenir de la jeunesse picarde comme pour l’attractivité de notre territoire.

Enfin, quand François Hollande présente son contrat de génération, fait-il une place à la jeunesse ?

Non ! Les jeunes ne demandent pas à être littéralement « chaperonnés » par leurs aînés quand ils entrent dans une entreprise et ce, jusque leurs 30 ans ! Ils demandent simplement qu’on les guide en leur faisant confiance.

Notre majorité parlementaire avait mis en place le tutorat, véritable rampe de lancement pour le jeune dans sa vie professionnelle.

La gauche ne semble pas prête à laisser toute sa place à la jeunesse française en réduisant sa vision au court terme. La jeunesse elle, ne demande qu’une chose : son indépendance ! 

Aurélie Drouvin-Colombel

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