Marqué au fer des crises qui ont, depuis désormais plus de 4 ans, frappé la France et le monde, le 1er tour de l’élection présidentielle s’est achevé en nous plaçant, chacun, face à une responsabilité, choisir ! Ce choix, c’est le plus déterminant qu’il nous soit donné de faire dans les institutions de la 5ème République, c’est celui d’un homme et, avec lui, d’un cap qui guideront la course de notre pays. Telle est depuis 50 ans la règle de notre démocratie, mais parce qu’il intervient à une heure décisive pour notre destin en tant que nation, nous mesurons tous aussi que ce choix nous engagera bien plus loin que les seules 5 années à venir.
Les deux candidats, leurs deux projets, les termes du débat sont désormais posés et il appartient désormais à chacun de se prononcer en conscience. Centristes, par delà les étiquettes et nos engagements d’hier, nous avons en commun le partage d’un idéal politique où libertés et responsabilités se répondent et se conjuguent, un idéal où compte plus que tout la nécessité de poser sur la réalité un regard et un discours de vérité.
Ces valeurs et notre idéal, nous ne les retrouvons pas dans le projet de François Hollande. Avec ses emplois jeunes et ses créations de postes de fonctionnaires, c’est un triste décalque de celui qu’avaient défendu Ségolène Royal hier et Lionel Jospin avant-hier. Il a déjà par deux fois été écarté par les Français et nul ne peut douter qu’il fait dès à présent le lit de nos difficultés de demain.
A la stricte obsession de l’égalitarisme, nous préférons l’équité, la solidarité et la justice. A la démesure budgétaire et fiscale, à ce clientélisme irresponsable mené par François Hollande en direction de l’Education nationale, nous répondons par la nécessité d’un effort juste et partagé pour retrouver notre souveraineté face aux marchés. A la tentation du repli sur soi et aux vieilles lunes de la démondialisation, nous opposons une conviction profonde, selon laquelle rien ne peut plus aujourd’hui dissocier la grandeur de notre pays de son destin européen.
Depuis 5 ans, nous avons porté nos valeurs au sein de la majorité présidentielle, autour de Nicolas Sarkozy. Longtemps oubliée, la question de la dette et la nécessité de réduire nos déficits sont désormais au cœur du débat public. La règle d’or, nous l’avons portée tout au long de ce quinquennat. Il faudra, demain, une majorité au Congrès pour l’adopter et graver dans le marbre de la Constitution l’exigence d’une gestion enfin plus saine de nos finances publiques, car il n’est tout simplement plus possible de répondre aux défis du présent par une hypothèque sur notre avenir. La marche vers plus de justice et d’équité face à l’impôt, nous l’avons engagée en proposant loi de finances après loi de finances le plafonnement de l’ensemble de nos niches fiscales. Ce mouvement est désormais sur les rails et nous devrons, dès demain, le prolonger en faisant de la solidarité et de la justice fiscale la véritable boussole du renforcement de notre compétitivité. Depuis 20 ans et l’adoption du traité de Maastricht, notre famille politique n’a eu de cesse de plaider pour une Europe plus intégrée pas seulement sur le plan économique mais d’abord et avant tout sur le plan politique. Le Traité de Lisbonne a permis de sortir l’Europe de l’ornière institutionnelle dans laquelle elle s’était progressivement enferrée mais il faut à présent aller plus loin. Seule réponse crédible à la crise que traverse aujourd’hui l’euro, l’Europe politique que nous appelons de nos vœux semble enfin à portée de main. Il faudra, demain, un Président en mesure de s’engager clairement sur cette voie.
A l’heure des choix, c’est donc avec l’ambition de voir la France au rendez-vous de la vérité et du courage que nous appelons tous ceux qui partagent nos valeurs à apporter leur soutien à Nicolas Sarkozy, là est leur place car telles sont nos valeurs.
François Sauvadet, Ministre de la Fonction Publique