Le Courrier Picard du 9 mars publie, sous le titre « Les anciens écolos en agitateurs d’idées », les aveux sidérants de Jean-François Vasseur, Vice-Président d’Amiens Métropole en charge du développement économique et Président du Syndicat Mixte Somme Numérique en charge notamment, du développement numérique de la Métropole.
Conscient, il déclare : « Si c’est, on reprend les mêmes et on recommence pour un second mandat dont l’essentiel résiderait dans l’inauguration du tramway et de la citadelle, ce n’est pas la peine »…
C’est exactement ce que j’affirme ! Je lui propose de faire partie de mes testeurs : nous avons besoin de ces jugements évidents qui résument en une phrase 5 ans de politique municipale.
Meilleur analyste que responsable économique, il note 4 problèmes :
- « l’exercice solitaire du pouvoir du maire »
- « La place insuffisante accordée à l’emploi et au développement économique »
- « Le peu de place accordée à l’agriculture » (ça c’est pour le côté écolo !)
- « La ville Numérique où on est inexistant ! »
Reconnaître avec lucidité et courage sa propre incompétence, est rare en politique.
Je n’ai rien à retrancher à cette analyse pertinente d’un acteur essentiel du système Demailly. Je pense aussi que sous couvert d’un comportement débonnaire Gilles Demailly ne veut jamais écouter ni concerter.
Je pense aussi que la politique fiscale, la politique anti-entreprises, la politique anti-voitures, l’absence de politique de zones d’activités ou de bureaux d’accueil ont terriblement accentué le chômage.
Mais qui est le Vice-Président en charge ?
J’affirme, comme Jean-François Vasseur, que la politique de la ville numérique est inexistante, qu’après avoir été la première ville de France à créer un réseau public en fibre optique, nous sommes relégués au fond du classement.
Je déplore que cette absence de politique nous ait fait perdre l’élan donné pour l’établissement de nouveaux Centres d’appels qui ont été créés à l’époque Robien avec 4 000 emplois.
Je regrette que l’Académie Numérique pilote initiée en 2007 ait été délaissée alors que nous connaissons un retard scolaire endémique.
Je reproche qu’aucun débat en 5 ans n’ait permis de faire ce constat tardif et de trouver les remèdes appropriés.
Je m’insurge contre les cadeaux répétés faits par M. Vasseur au Conseil général pour conserver sa présidence : les Amiénois paient 240% de plus leur accès au réseau public Phileas net que les habitants du département !
Mais lorsque l’on fait ce constat courageux, on l’assume dignement : on démissionne !