L’une de mes adversaires, Barbara Pompili, et le Courrier Picard me reprochent de ne pas avoir fait figurer les insignes de ma casaque « Nouveau Centre » sur mon journal de campagne.
Il me semblait pourtant avoir été assez clair dans ma profession de foi. Il me semblait aussi que le président départemental de la Somme du Nouveau Centre, auteur d’une motion de soutien à Nicolas Sarkozy, n’avait pas réellement besoin d’afficher ses couleurs pour faire connaître son engagement.
Que Barbara Pompili me pardonne mais je n’ai pas besoin, moi, de dire ni qui je suis, ni ce que je ferai.
Ma casaque, c’est mon nom !
C’est lui qui, depuis 10 ans, accompagne mes poignées de main, mon écoute ou mes regards. C’est lui que les patients, à l’hôpital, demandent pour être soignés, c’est lui que l’on interpelle au Conseil général ou dans les manifestations, c’est lui qui avec fierté signe la « loi Jardé », c’est lui, enfin, qui porte mes interrogations comme mes décisions.
Cela s’appelle assumer !
Je n’ai pas besoin de me cacher derrière la casaque de tel ou tel pour faire savoir ce que je pense et si je suis fier d’appartenir au Nouveau Centre, c’est d’abord parce que c’est un lieu de débat où chacun peut librement intervenir en son nom.
Plus grave peut-être, ces fausses casaques nouvelles sur le marché et dont personne ne connaît vraiment ni l’origine ni le devenir mais qui dissimulent sous le chatoiement des mots le vide de la pensée politique.
Que dire enfin de ces casaques réversibles qu’arborent certains candidats de gauche ? Elles deviennent illisibles à force de virevoltes.
Ainsi des Verts : ils parviennent à l’exploit de présenter un candidat à la présidentielle pour se démarquer de François Hollande, tout en négociant un accord de législatives qui leur réserve, comme au spectacle, des places assises quoi qu’il arrive.
Heureusement, car leur score piteux les aurait éliminés !
Du coup, les voilà soutiens acharnés de Hollande dont ils portent la casaque avec ostentation. Aucune chance qu’ils l’oublient dans chacun de leur programme : sans elle ils ne sont rien ! La casaque leur sert d’étendard, de programme, de philosophie, comme autrefois ces employés qui, en citant leur maître, disaient leur identité.
Qui sait pourtant si Madame Pompili élue, votera pour la dépénalisation du cannabis comme Mme Duflot, ou contre comme M. Hollande ? Qui sait si elle choisira le démantèlement de la filière nucléaire chère à son parti, ou les modalités subtiles proposées par François Hollande ?
Je suis fier de mon parti, le Nouveau Centre et des ses alliés, mais ceux qui voteront pour moi dimanche voteront pour ce que je suis dans le Nouveau Centre et non sur ce que le Nouveau Centre fera de moi.
Bien dis!!
Vous etes gagnant!
Vous etes gagnant ! je suis gagnant par ricochet. Il ne me restera plus qu’à aller voter.