Suite aux blocages des universités concernant la réforme visant leur autonomie, j’ai interpellé Valérie Pecresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de connaître les mesures qu’elle comptait prendre à ce sujet.
M. Olivier Jardé – Depuis vingt ans, la réforme des universités est toujours reportée. Les universités doivent transmettre le savoir, mais aussi garantir aux étudiants leur insertion professionnelle. Or, 53 % des « Bac + 4 » accèdent difficilement à l’emploi. Après une large concertation avec toutes les organisations syndicales, une loi a été adoptée il y a quatre mois. Elle permet d’améliorer la gouvernance, grâce à une responsabilité budgétaire accrue. Aujourd’hui, on assiste à un nouveau blocage. Certes, nous reconnaissons tous le droit de grève et de manifestation, mais doit-il aller jusqu’au blocage ? Face à cette dérive idéologique, comment, Madame la ministre, allez-vous expliquer votre réforme et faire en sorte que les étudiants puissent travailler ?
Mme Valérie Pecresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche – Je le dis très solennellement, je condamne avec vigueur toute forme de violence et de dégradation dans les universités.
Rien ne justifie la violence ; les universités ne la méritent pas, les étudiants ne la méritent pas, les personnels ne la méritent pas.
C’est pourquoi je condamne tout autant les blocages, source d’affrontements et de violences ; ils sont contraires à l’intérêt des étudiants, ils entravent leur réussite : plusieurs jours de blocage à quelques semaines des examens, c’est toute l’année d’un étudiant qui peut être mise en danger !
J’appelle tous les syndicats à dire non à la violence et à ne pas cautionner les blocages. Pour la réussite des étudiants, la seule méthode, c’est le dialogue ; c’est la mienne depuis le début, et je m’y tiendrai!