Bien sûr, mon choix est fait mais il ne me dispense pas de l’expliciter, le faire comprendre et, si possible, le partager. Pour moi, il ne s’agit pas seulement du choix entre deux personnes, certes important, mais aussi de deux visions profondément différentes des enjeux à définir, des politiques à conduire, des résultats à attendre. Continuer la lecture
Olivier Jardé pose une question écrite sur la charge financière de l’état civil pour les communes
Question publiée au JO le : 24/04/2012 page : 3139
Texte de la question
M. Olivier Jardé attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration sur la charge financière de l’état civil pour les communes. Avec le développement des hôpitaux et des maternités, l’état civil est concentré à plus de 95 % dans les communes où se trouvent des établissements de soins. Deux ou trois communes finissent ainsi par supporter seules cette charge administrative pour tout un département. Cette situation devient d’autant plus injuste que des hôpitaux ou des maternités sont souvent transférés à l’extérieur des grandes agglomérations. Les petites communes rurales d’implantation supportent donc seules des dépenses de gestion. L’état civil étant une attribution de l’État exercée par les communes pour son compte, il lui demande s’il ne serait pas plus équitable qu’au sein de la dotation globale de fonctionnement (DGF) une somme spécifique soit prévue pour les charges d’état civil et surtout que cette somme soit allouée à chaque commune au prorata du nombre de naissances et de décès enregistrés au cours de l’année précédente. À défaut, il lui demande comment la DGF pourrait tenir compte du poids réel des dépenses d’état civil dans les communes concernées.
La place du Centre est aux cotés de Nicolas Sarkozy
Marqué au fer des crises qui ont, depuis désormais plus de 4 ans, frappé la France et le monde, le 1er tour de l’élection présidentielle s’est achevé en nous plaçant, chacun, face à une responsabilité, choisir ! Ce choix, c’est le plus déterminant qu’il nous soit donné de faire dans les institutions de la 5ème République, c’est celui d’un homme et, avec lui, d’un cap qui guideront la course de notre pays. Telle est depuis 50 ans la règle de notre démocratie, mais parce qu’il intervient à une heure décisive pour notre destin en tant que nation, nous mesurons tous aussi que ce choix nous engagera bien plus loin que les seules 5 années à venir. Continuer la lecture
Un ami pose quelques questions à F.Hollande…
La France est la cinquième puissance mondiale ce qui reste malgré tout une performance de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans. Elle siège au conseil de sécurité de l’ONU grâce à son histoire et son rôle déterminant même si mal commencé dans la 2° guerre mondiale. Les pays émergents vont inéluctablement nous dépasser : la Chine l’a fait bientôt l’Inde, le Brésil etc… Continuer la lecture
Voter, c’est choisir le meilleur ou parfois « le moins pire » !
C’est Guy Mollet, leader socialiste des années 50, qui définissait ainsi le mode de scrutin à deux tours (très rares dans les pays développés) : « au premier tour on choisit, au second on élimine. »
Pour ma part, ayant toujours compris que l’engagement politique n’avait de possibilité d’aboutir que par une alliance susceptible d’être majoritaire et donc de mettre en œuvre au moins une partie du programme élaboré, je me suis toujours refusé à participer à des combats solitaires condamnés à l’échec.
En politique, je n’accepte pas de penser comme Cyrano : « C’est plus beau lorsque c’est inutile ».
Si, pour ceux qui ont voté Hollande ou, comme moi, Sarkozy, le vote du second tour est aisé, pour les autres, il va falloir choisir, c’est-à-dire éliminer celui dont on ne veut absolument pas.
L’anti-Sarkozysme, alimenté par les médias et servant d’écrin à tous les programmes, va devoir intégrer une dimension cruciale : derrière l’homme qui le porte, quel est le programme qui se rapproche le plus de mes souhaits pour la France comme pour moi et ma famille ?
Le programme de Nicolas Sarkozy est prévisible. L’objectif annoncé de longtemps est de rapprocher notre modèle économique de celui de l’Allemagne en rendant nos entreprises plus compétitives et nos charges moins lourdes aux entreprises. Cette compétitivité exige de mieux protéger l’Europe contre les dumpings sociaux et d’investir dans la recherche et la qualité de notre enseignement, source fondamentale du renouveau.
L’essentiel de ce programme a été communiqué à Bruxelles et engage la France.
Au plan intérieur, rebâtir un modèle social où les devoirs équilibrent les droits, où l’immigration est réduite de moitié, où l’identité nationale est préservée dans la laïcité et les valeurs de la République.
Le programme de François Hollande dissimule. L’essentiel de son programme vise à défaire mais sans bien préciser par quoi il remplacera ; ainsi des retraites. La première mesure (laisser partir tous ceux qui ont cotisé 41 ans) paraît juste mais son financement l’est-il?
Il augmente les cotisations salariales et les cotisations patronales, amputant d’autant le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises donc l’emploi.
Il promet une négociation à l’automne sur les retraites mais ne dit pas avec quel objectif : revenir sur la retraite à 60 ans, comme l’exige son principal partenaire, Jean Luc Mélenchon, ou engager un débat philosophique sur la destinée humaine ?
Il reviendra, dès l’automne, sur la réforme des collectivités locales dont l’objectif était de faire des économies de fonctionnement. Quelles économies fera-t-il à la place ?
Il reviendra sur les réformes de la justice durcissant les peines plancher ou la participation des citoyens aux tribunaux correctionnels.
Il prévoit de taxer à hauteur de 24 Milliards les entreprises. Ignore-t-il que les taxes sur les entreprises aboutissent, au mieux, à être réintégrées dans le prix de vente, c’est-à-dire, être payées par les ménages et, au pire, à une baisse de compétitivité qui bloque les ventes et conduit à la baisse de production, donc à la baisse d’emploi et au chômage.
Il prévoit de tenir tête au reste de l’Europe, mais ne dit pas ce qu’il fera si ce chantage ne fonctionne pas, car La France de Hollande ne sera, ni celle de de Gaulle, ni celle de Sarkozy.
Il annonce le vote des étrangers en espérant trouver là un vote PS, ouvrant la voie à un communautarisme qui posera encore plus de problèmes que le fameux « droit à la différence » lancé par Mitterrand.
Il promet des régularisation des « sans papier », au cas par cas. Mélenchon, son principal allié, plus honnête veut tous les régulariser. Que signifie « cas par cas » lorsque l’on ne dit ni les conditions ni les critères?
Mélenchon sait déjà qu’il sera le trahi de cet accord. Il s’en moque car il se voit l’opposition interne au PS et le recours à la rue, si cela est nécessaire.
Eva Joly sait, elle aussi, que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. En lisant l’accord PS/Chevènement, elle a compris que l’accord PS/Verts est caduc à moins de 5% des voix à la présidentielle.
François Bayrou va voir imploser, sous ses yeux, l’assemblage hybride mi-gauche mi-droite, qu’il pensait fédérer. Lui reste l’espoir de refaire un centre mais avec la question qu’il ne peut ou ne sait résoudre : centre droit ou centre gauche ? Peut-être a-t-il admis que le Centre au Centre ne fonctionne pas !
Dernier réservoir de voix, les électeurs du Front National. L’anti-Sarkozysme y est à l’incandescence, mais les propositions Hollande, poussé par Mélenchon et Joly, un véritable « trou noir » où disparaîtrait à jamais leur espoir d’une nouvelle France.
Ce second tour ne peut être celui de l’amertume, ou pire, d’une pseudo vengeance, boomerang qui reviendrait dans la figure de celui qui l’a lancé, il doit être celui d’un vote citoyen qui ne laisse place ni à la rancœur ni à l’improvisation car ces votes-là se paient longtemps après, lorsque l’Histoire décrit les déclins d’une Nation.