Le journal « Libération » produit cet excellent graphique pour informer ses lecteurs de qui va payer la facture des finances publiques.
On voit clairement que l’équilibre budgétaire de François Hollande se fait par un prélèvement massif sur l’entreprise (+22Milliards€ contre -7,7MM€) conformément à ses déclarations.
Plus surprenant, on constate que contrairement à ce qu’il affirme, les prélèvements sur les ménages « non aisés » sont supérieurs à ceux de Nicolas Sarkozy (+8,3MM€ contre 7,4MM€).
Bien sûr, les ménages qualifiés « d’aisés » sont plus taxés à gauche qu’à droite (+9,7 contre +3,5).
Que doit-on retenir de ces chiffres et de cette analyse faite par le journal ?
A nouveau, cette idée stupide, qui veut faire croire que l’entreprise pourrait payer plus ou moins d’impôts. Tous les chefs d’entreprises à l’annonce de nouveaux prélèvements feront les analyses suivantes :
- L’état du marché sur mon produit me permet-il d’intégrer cette fiscalité à mon prix de vente ? Si la réponse est oui, il augmente son prix et ce n’est plus l’entreprise qui paie mais l’acheteur du produit. La hausse imposée à l’entreprise devient une hausse sur les ménages comparables à une hausse de TVA. A la différence énorme, que la TVA serait payée, y compris sur les produits importés, alors que les hausses de fiscalité Hollande ne sont supportées que par les entreprises produisant en France !
- Si la réponse est non, je dois, soit trouver de nouvelles productivités pour produire moins cher et je dois alors licencier avant de pouvoir réintégrer cette charge nouvelle dans mon prix de vente (cas de figure précédent). Si je n’ai pas de possibilité de productivités nouvelles, je vais chercher à délocaliser. Cette fois, le résultat se traduit par des licenciements et une perte fiscale totale.
- Mes marges actuelles peuvent absorber cette hausse au prix d’un ralentissement de mes investissements et de la fuite possible de mes actionnaires ou associés.
Conclusions : Dans tous les cas, dans l’état actuel de la France et de la compétition mondiale, la solution proposée est inadéquate. La réalité est que les efforts nécessaires doivent être faits sur les seuls ménages et, évidemment, comme les seuls ménages « aisés » ne suffiront pas, ce sont tous les ménages qui devront payer.
Quant à la croissance espérée de cette stratégie, elle est utopique.
Comment croire une seconde qu’en taxant les entreprises, on les rendra plus compétitives et porteuses de croissance ?