Tout le monde admet qu’une élection est une compétition avec un vainqueur et des vaincus. Toutefois, à la différence des compétitions sportives, les critères de sélection sont infiniment plus subtiles et souvent difficiles à cerner. Continuer la lecture
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Discours de Dury du 30 mai 2012
Voici les résultats de l’élection présidentielle dans ma nouvelle circonscription (on y a rajouté Etouvie): Hollande 55% des suffrages exprimés, Sarkozy, 45%, au second tour, le Front National 16% au premier tour.
Difficile d’être optimiste au vu de ces chiffres ! La gauche comme le Front National progressent fortement et ces résultats me donnent perdant !
Pourtant je ne suis pas pessimiste, car, pour peu que vous vous mobilisiez tous pour contrebalancer les votes contraires du nouveau canton ouest nous pouvons l’emporter.
Je ne suis pas pessimiste pour plusieurs raisons:
- · Le vote à gauche a été marqué par un anti Sarkozysme primaire doublé d’une démagogie étonnante ou les promesses de Hollande, de Mélenchon et celles des Verts, quoique contradictoires, se sont empililées comme jetons au casino. Le bal des bernés vient de s’ouvrir où, comme en discothèque, chacun danse seul et à sa manière sur la musique diffusée. Je pense que beaucoup quitteront la piste, trop incertains du couple à former.
D’accord pour éliminer Sarkozy, ils ne le sont sur rien d’autres ! Le nucléaire les divise, les économies à réaliser les fractionnent, l’Europe les partage, la fiscalité les segmente. Leurs programmes divergent et leurs promesses se contredisent mais ils ont besoin d’être ensemble pour se faire élire quitte, ensuite, à se quereller dans l’impuissance des démagogies confrontées. Ils commencent à sentir que leurs promesses sur les retraites, la rentrée scolaire, les embauches, le SMIC peuvent couter cher, voire déstabiliser l’économie française.
Les premiers faux pas des Ministres Peillon et Taubira montrent cette difficulté de passer du discours aux actes, des cénacles partisans aux concertations citoyennes. Les électeurs resteront chez eux si ces palinodies continuent et la dispersion des candidatures à gauche au premier tour de cette législative montre assez ce que l’unité réalisée avait de factice et de conjoncturel.
Inversement, ma candidature bénéficie d’emblée du soutien de l’UMP, du Nouveau Centre et du Parti Radical, tous d’accord pour gouverner sur une base commune comme ils l’ont fait dans le passé. Leurs différences n’entravent pas l’unité nécessaire à l’action.
Parce que nous sommes similaires dans l’analyse des problèmes et convergents dans les solutions nous serons plus fort que ceux qui divergent en tout, sauf sur l’ambition d’être élu.
- Mon adversaire directe, Barbara Pompili, cumule à elle seule, toutes ces contradictions. En général on parachute un combattant parce qu’on ne dispose pas sur place des forces suffisantes. Quelle honte pour le maire d’Amiens et ses adjoints verts, roses et rouges d’être ainsi traités comme incapables de se mesurer au modeste député que je suis. Que devons nous penser de nos élus ainsi écartés par leurs propres instances nationales ? Incapables à Paris mais assez bons pour nous ?
Ils auraient pu comprendre qu’on leur envoie un leader national en mal de circonscription, même pas ! Apparatchik parisienne et battue là bas, elle ne vient visiblement à Amiens que pour la proximité parisienne de notre capitale régionale qu’elle ne connaît absolument pas.
Pour les socialistes la pilule est amère mais aucun n’a osé la dissidence. Pourtant, ils ont dû expliquer à Paris que, voter Pompili c’était voter contre Hollande, c’était tenter d’imposer une accélération de la sortie du nucléaire, aller vers la semaine des 32 heures, régulariser massivement les « sans-papier », opter pour la décroissance, l’austérité verte, la frugalité écologique.
En effet, l’objectif des verts, pour lequel ils sont prêts à avaler momentanément toutes les couleuvres, consiste à avoir un groupe à l’Assemblée nationale, et si possible un groupe charnière. Ils veulent imposer une cohabitation interne à François Hollande qui devrait passer sous leurs fourches caudines pour avoir une majorité.
Pour cet objectif fondamental, ils ont soutenu Montebourg contre Hollande, puis promis à Aubry de la soutenir pour négocier des sièges, puis fini par soutenir François Hollande tout en présentant une candidate contre lui à la présidentielle.
Voter Pompili pour les socialistes, c’est renforcer les Verts contre Hollande au parlement. Je crois qu’ils vont y réfléchir à deux fois !
- Reste le Front National. En dépit d’un discours très droitier de Nicolas Sarkozy qui a parfois gêné tel ou tel de nos amis, il a, avec près de 18ù des suffrages exprimés, approché les 19% réalisé par Jean Marie Le Pen et Maigret en 2002, très près à l’époque de Jacques Chirac (19,88%)
Le discours de Nicolas Sarkozy a-t-il favorisé le Front National ou l’a-t-il empêché d’arriver au second tour comme en 2002 ? Personne ne détient la vérité mais on peut noter que plus le discours présidentiel traitait les problèmes posés par le Front National, plus il gagnait des points dans les sondages et, qu’à l’inverse, il en perdait lorsqu’il traitait du problème de la dette ou de la compétitivité de nos entreprises, pourtant essentiels.
Je laisse aux politologues le soin d’analyser cela dans le temps. Pour ma part, ma position est simple et mille fois répétée :
– Je n’entrerai jamais dans un débat de stigmatisation des étrangers que je considère contraire à mes valeurs comme à l’histoire de la République.
– Je m’opposerai avec la même force à toutes dérives communautaristes contraires à l’intégration française
C’est pourquoi, je n’accepte pas le droit de vote des étrangers sans réciprocité. La France est un des pays les plus favorables à la naturalisation. Tout étranger qui réside depuis plus de 5 ans sur le territoire national peut la demander et devenir citoyen Français. S’il ne le souhaite pas, et c’est son droit le plus absolu, il n’a pas vocation à participer au futur d’une collectivité à laquelle il refuse d’appartenir. Evidemment, les impôts et cotisations qu’il paie, à la commune comme au Département, à la Région, à l’Etat ou à l’Europe le fait bénéficier de tous les services publics, les aides et prestations légales. Il utilisera l’école et l’Université, les services sociaux, les routes et les centres de loisirs réalisés avec les impôts de tous les résidents en France, nationaux ou pas.
Je n’accepte pas que les emblèmes de la France : son drapeau, son hymne, ses représentants, ne soient pas pleinement respectés. Je n’accepte pas que nos policiers et gendarmes aient peur de faire respecter la loi dans certains quartiers.
Républicain convaincu, je souhaite une laïcité exigeante, respectée par tous en tous lieux publics.
Ayant dit cela, je veux aussi affirmer que les solutions économiques de Marine Le Pen plongerait notre pays dans un marasme économique sans précédent. Que l’on songe simplement que nos exportations fournissent du travail à 7 Millions de français qui seraient au chômage si nos frontières se fermaient!
Je dis clairement aux électeurs du Front National que voter Marine le Pen, c’est voter socialiste. On peut toujours accepter la politique du pire : c’est toujours la pire des politiques…
Mon combat à Paris :
Défendre mes convictions et mes projets. La crise est profonde, elle marque le monde, l’Europe et la France.
Elle impose des sacrifices justement répartis entre impôts nouveaux et baisse drastique des dépenses publiques. C’est une chimère que d’affirmer que l’on peut augmenter la dépense publique. Je souhaite redonner de la compétitivité à nos entreprises.
L’avenir de la France passe par l’intelligence. Nous ne pouvons pas avoir un système éducatif si peu performant. Il faut lancer des expérimentations sur l’autonomie des établissements scolaires.
Poursuivre l’effort sur la recherche, seule base de développement, et ne pas l’entraver par une application exagérée du principe de précaution et maintenir la filière nucléaire.
Avoir une politique claire de l’immigration et je m’oppose au vote des étrangers.
1/3 de nos compatriotes refuse l’Europe à qui il impute les politiques de rigueur et de chômage.
Je suis pour plus d’Europe de façon à obtenir plus de solidarité et plus de croissance.
Mon projet pour Amiens car je ne veux pas être député hors sol.
Les problèmes :
– La désindustrialisation et les délocalisations
– Notre situation géographique coincée entre le Grand Paris et Lille Métropole
– Notre faible démographie
Mes propositions :
– Négocier avec l’Etat et l’Europe une politique d’aménagement du territoire pour les villes du bassin parisien
– Saisir l’opportunité de créer une métropole au sens de la loi de réorganisation des collectivités territoriales avec Albert – Saint Quentin
– Viser un nouveau levier de développement avec les nouvelles technologies : reconcentrer notre potentiel d’enseignement supérieur, devenir la résidence du bien vivre pour les cadres des quartiers de Paris – la Défense en développant le télétravail.
Il faut redonner, grâce à vous, un espoir à votre futur !
Tout ceci j’accepte de le porter, d’en faire d’effort mais avec vous.
J’ai confiance et nous allons gagner !